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La chaire de Vegman
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2 juillet 2010

Discours du lapin

Avant-hier soir, alors que je me vouais à l'oisiveté sur mon lieu de travail, une dame vient à ma rencontre et me tendit un sac:
- Tenez, me dit -elle, c'est du lapin.

Elle devait certainement être de la famille d'un ouvrier qui  s'usait à la tâche dans l'usine. C'était la deuxième fois qu'elle passait par le poste de sécurité pour lui remettre un peu de pourriture. Oui, on ne nourrit pas quelqu'un lorsqu'on lui transmet des oeufs un jour puis l'autre un lapin. Quand on aime quelqu'un, la nourriture qu'on lui administre doit être à la fois irréprochable tant au niveau de la santé que sur celui de l'esprit. La production de l'oeuf et ce qu'il contient ne sont pas très sain (cholestérol, souffrance animale...) tout comme ce qui cache derrière l'abbatage et sous le cadavre de ce regretté lapin (problème écologique, assassinat, apport excessif de protéine [viande]...). Ce que nous retrouvons en quantité dans les fruits et légumes et qui sont bénéfiques pour la santé, à savoir les fibres et les antioxydants, ne sont pas contenus dans les produits carnés et autes aliments d'origine animale.

La petite dame ne cachait pas sa joie de vivre. Et vu que je considère que tout animal à droit de vie, et ne pouvant me les représenter autrement, je lui lançai:
- Il est vivant?

Eclats de rire de la partie adverse...

Le lapin resta toute la nuit dans ce sac isotherme calé entre des pains de glaces. Et a bout de quelques heures, je me saisis du sac pour le laisser dehors. Avoir ce cadavre derrière mon dos et en rester là me mettait mal à l'aise. Il y a tout de même quelque chose d'immoral dans l'acte de tuer ce lapin comme tout animal vivant. C'est la privation de la vie. Toute vie est sacrée comme l'est celle de celui qui se veut être mon pire ennemi. Et puis, le fait fait de se nourrir de cadavre, pensant que c'est vraiment un atout pour notre santé, relève d'une croyance morbide. Dire que beaucoup crient au cannibalisme lorsqu'un humain avale un morceau d'un autre être humain. Mais tuer un animal sous prétexte qu'il est inférieur à soi parce que nous ne percevons pas le degré de conscience dans son cerveau et le manger  après avoir pris soin de le découper en morceau relève de la barbarie. C'est du cannibalisme. Lorsque je saisi ce genre d' horreur, je me rend compte à qual point L'humanité n'est qu'un idéal. La violence, c'est pas humain.
L'homme n'est pas un carnivore. Les travaux du docteur Campbell nous alertant de ce fléau que sont les maladies de la prospérité propre aux pays occidentalisés ou en voie de l'être débouchant sur des risques élevés de cancer devraient être reconnus d'utilité publique et de même que l'anatomie comparée pourrait être porté à la connaissance des petits comme des grands afin de comprendre pourquoi nous ne sommes véritablement pas des carnivores.
Notre dentition est différente, notre salive, notre mâchoire, notre estomac, notre intestin, notre foie, notre urine... tout notre organisme n'est pas celui d'un carnivore mais d'un frugivore.
Lorsque l'on est adulte, il ne faut pas se renfermer sur ses acquis mais au contraire il demeure nécessaire de les remettre sans cesse en question. Il ne faut pas avoir peur de changer de mode de vie ou de penser. Le confort entraîne la stérilité de l'esprit, nous insensibilise à des combats salvateurs. Tout au long de notre vie nous devons rester des étudiants, il est important d'être avide de connaissance. Mieux comprendre le monde, nous incite à  y contribuer de façon cohérente.

Vegman - 01.07.2010

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